Les Oiselleuses Femmes, reines, maîtresses des cieux, déesses de la terre …
Sous les frondaisons les dames Nature(s) veillent.
Sans aucun bruit elles déguisent, avec grâce et volupté, leurs chevelures en feuillages pour que viennent y chanter les oiseaux.
Sylphides à la beauté sereine, elles couvent de leurs regards bienveillants l’herbe qui verdit, les chemins poussiéreux, les sous-bois qui sentent bon l’humus, les ciels rayés de pluie et les battements d’ailes.
« Donnez-moi des oiseaux, dit l’oiselleuse, car je suis le soleil qui frisonne, l’allégresse
Du condamné, le vent qui s’élève ».
« Donnez-moi un manuscrit pour que j’écrive les ailes palpitantes, le bourdonnement des ouvrières, la douceur du tamia, la sagesse des singes, l’esprit du serpent et le vol du papillon ».
« Donnez-moi des bijoux ils seront mes ancrages, mes trésors, ma boussole, la parure de mes
Charmes «
« Donnez-moi une clé pour ouvrir les volières, débloquer les serrures, décliqueter les targettes, éparpiller les feuilles, libérer les plumets pour que se décachètent les cœurs ».
« Donnez-moi la mer et je vous ouvrirai le ciel … »
Les oiselleuses sont les gardiennes des terres enchantées. Elles sont le refuge des petites créatures, les âmes sœurs des nuées volages et les fées de la sereine nature.
Dans leur sillage, un parfum subtil apaise, rassure et inspire.
Elles sont le vent étésien …
Françoise Casile
Auteure, metteur en scène